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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 16:51

LE FMEA:

Failure Modes and Effects Analysis

AMDEC en Français (Analyse des Modes de Défaillance de leurs Effets et leurs Criticité)

Technique logique

Pour identifier et éliminer les causes de défaillance

Par une approche séquentielle et organisée

Pour identifier les modes de défaillance

Et les effets de chaque mode de défaillance

Et identifier les risques

Cotation selon l’importance (gravite, criticité).

Méthode utilisée pour Produit, Moyen et Processus/Process

 

Le FMEA est une approche préventive pour prévenir les risques et problèmes dès la phase de design (produit, processus de fabrication).

 

Qui fait le FMEA ?

Toute personne ayant déjà élaboré ou participe à l’élaboration d’un FMEA.

Toute personne ayant effectué une analyse des risques

Toute personne en interaction directe avec le produit, moyen, process

Un FMEA doit être piloté par un leader qui aura pour rôle d’orienter/recadrer les discussions et synthétiser les idées.

Le FMEA implique les personnes de : design, production, maintenance, R&D, qualité…

 

 

Pourquoi faire un FMEA ?

Right first time : bien faire du premier coup (la base même de la qualité)

Identifier les faiblesses/insuffisances durant le développement du produit

Amélioration continue

Cout: limiter les couts du correctif en investissant dans le préventif.

Un outil de team building

Exigence normative : surtout dans l’industrie automobile

 

Le potentiel du FMEA :

Réduire la probabilité des réclamations/retours clients.

Réduire la probabilité des changements/modifications dans le futur (cout, gestion…).

Réduire les couts de maintenance et de garantie.

Réduire la probabilité des défaillances liées à la sécurité.

Améliorer la fiabilité

 

Limites du FMEA :

Le management n’accorde pas les ressources et le temps nécessaires pour réaliser le FMEA

Souvent des modes de défaillance clés sont négligées

Les actions définies pour réduire la criticité sont légères et inefficaces.

L’approche FMEA n’est pas suivie correctement ce qui fait que l’on ne bénéficie pas de ses fruits et apports.

 

L’application du FMEA:

On distingue le FMEA:

FMEA Process : conduit sur le processus de fabrication du produit pour identifier les défaillances du processus de fabrication (des machines proprement dit) qui génèrent des défauts/risques/effets sur le produit. Le PFMEA doit couvrir tout le processus, depuis la réception matière première jusqu’à la livraison.

 

FMEA Produit: réalisé sur le produit dans la phase de design pour verrouiller tous les problèmes/risques/défaillances dès la phase de design. Un FMEA produit correctement conduit permet de limiter les changements/modifications produit dans le futur (après industrialisation). Souvent la phase de prototypage est aussi une source d’identification de modes de défaillance non ou mal capturés dans le FMEA produit.

 

FMEA Moyen : effectue sur un moyen de production en cours de conception ou pendant son exploitation/utilisation. L’objectif étant d’identifier les défaillances du moyen de production qui réduisent sa disponibilité ou le mettent en fonctionnement anormal (augmenter le MTBF et réduire le MTTR).

 

Merci de me contacter si vous avez besoin d'un exemple de FMEA.

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 23:12

TRANSVERSALISATION

 

 

La transversalisation est une approche/logique devenue une nécessitié et même une exigence (imposée par le client à ses fournisseurs).

 

Je dirais qu'avant d'être une exigence, c'est d'abord une conclusion logique si l'on raisonne/utilise le bon sens. 

 

La transversalisation est aussi un outil de prévention des défauts, non-conformités, défaillances, problèmes...

 

Lors de toute démarche de résolution de problème, traitement de non-conformité, les actions correctives et préventives définies, mises en oeuvres, vérifiées et approuvées comme efficaces doivent être étendues (transversalisées) sur tous les processus, produits, process similaires. C'est la notion des leçons apprises (Learnt Lessons) qui doivent être exploitées pour traiter les problèmes similaires (prévenir leur apparution).

 

Cette méthodologie permet d'améliorer le niveau Qualité. Cette amélioration est accompagnée d'une amélioration des performances, gain de temps et d'argent.

 

Pour résumer: la transversalisation consiste à étendre/dupliquer les actions correctives et préventives mises en place (suite à l'analyse de la cause racine) sur tous les produits, process, processus, systèmes pouvant comporter le même risque. 

 

Il est fortement recommandé d'intégrer la transversalisation dans la démarche de résolution de problème (8D par exemple) afin de la rendre systématique.

 

N'hésitez pas de demander plus d'explications si nécessaire.

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 22:51

1- Définitions: 

Tout équipement, appareil de mesure, système de mesure utilisé pour vérifier la conformité du produit/process doit être controlé et étalonné.

L'étalonnage simplifié =  s'assurer que la valeur de la grandeur mesurée/obtenue par un appareil de mesure correspond à la grandeur réelle mesurée.

 

2- Que dit la norme ?

Tout équipement, instrument, calibre utilisé pour évaluer/vérifier/contrôler la conformité du produit doit être étalonné avec une fréquence définie.

Que ce soit l'ISO 9001 ou l'ISO TS 16949, l'étalonnage est une exigence à la quelle il faut se conformer.

 

3- L'étalonnage Interne : ce qu'il faut avoir et savoir

Pour effectuer l'étalonnage en interne, il faut :

  • Définir un manuel laboratoire décrivant les activités, responsabilités et limites/champs d'intervention du laboratoire.
  • Définir les instructions d'étalonnage (selon les normes correspondantes) de chaque famille d'instrument
  • Le personnel effectuant les opérations d'étalonnage interne doit être qualifié, formé et compétent
  • Avoir et garder les enregistrements et l'historique des opérations d'étalonnage de chaque équipement.

 

4- L'étalonnage Externe : le choix des laboratoires

Les laboratoires externes choisis doivent être obligatoirement (mandatory) accrédités ISO CEI 17025:2005 par un organisme international reconnu (type COFRAC) ou national le cas échéant.

Toutefois, je vous conseille de bien prospecter et se renseigner avant de choisir un laboratoire. Certains laboratoires ne sont accrédités que pour un domaine (ou deux) et qui jouent avec les mots en apposant le logo Cofrac sur toutes leurs brochures (certains même sur les devis pour des domaines non accrédités Cofrac).

Vous devez être capable de produire la preuve de l'accréditation du laboratoire choisi.

L'accréditation doit porter sur le domaine pour lequel le laboratoire est sélectionné mais surtout l'intervalle/plage d'accréditation est très importante.

Je vous recommande de visiter voir auditer, quand cela est possible, le laboratoire avec lequel vous allez travailler surtout quand vous prévoyez de vous engager dans un contrat d'étalonnage. L'objectif de la visite est de s'assurer que le laboratoire est bien installe et dispose des équipements, procédures, compétences nécessaires.

Même si le laboratoire est accrédité, toute organisation/système peut se dégrader avec le temps...

Un laboratoire qui vous refuse la visite (cela arrive) a donc quelque chose à se reprocher

Pour certains équipements spécifiques (machine de mesure tridimensionnelle, de test...), aucun laboratoire n'est qualifié ni accrédité pour assurer l'étalonnage. Dans ce cas, il est généralement fait recours au constructeur. Le constructeur utilisera des étalons pour étalonner/calibrer votre machine, il est conseillé de vérifier auprès du constructeur si cet étalon est étalonné par un laboratoire accrédité. Si oui, il est recommandé de demander au constructeur en plus du certificat d'étalonnage de l'étalon en plus du rapport des mesures/résultats et du certificat d'étalonnage.

 

5- Comment gérer son parc d'équipements

La norme n'impose aucune méthode quelconque.

L'outil ou la méthode choisie doit permettre d'avoir un suivi clair et détaillé des équipements.

Tout équipement doit avoir une identification unique permettant de l'identifier et suivre son état (Conforme, non conforme, réparé, ajusté, retiré du parc...). Il est recommandé d'avoir une ficher de vie pour chaque équipement.

Une fiche de vie peut contenir les information suivantes: N° équipement, modèle, fabricant, résolution, plage de mesure, affectation, date d'acquisition, date de mise en service, historique des étalonnages, historique des réparations. 

 

6- Fréquence d'étalonnage

La fréquence n’est pas fixe, elle peut varier selon l’état de l’équipement :

  • La fréquence d’étalonnage DOIT être augmentée pour un équipement qui montre des erreurs de justesse en hausse après chaque étalonnage.
  • La fréquence d’étalonnage PEUT être réduite pour un équipement stable (n’ayant montré aucune dégradation après 3 à 5 étalonnages).

 

6- Enregistrements

L’évidence de l’étalonnage de chaque équipement doit être conservée

L’évidence de la conformité du laboratoire choisie doit être disponible et conservée

L’évidence de l’étalonnage des étalons utilises doit être disponible et conservée.

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 02:35
  • Le standard de qualité est le zéro-défaut, pas les "Acceptable Quality Level".
  • La Qualité ne coûte rien (Quality is Free).
  • La Qualité est obtenue par la prévention, pas par le contrôle

Par Philip CROSBY : ancien salarié d'ITT Industries devenu homme d'affaires et auteur contribuant aux théories du management et des bonnes pratiques de la Qualité. 

 

  • La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent.

Par Albert EINSTEIN : sans définition !

 

  • Rappelez-vous : la course se gagne lentement mais sûrement lorsque la volonté existe.

Par Kaoru ISHIKAWA (1915 - 1989)

 

  • Tout homme est ignorant vu l'immensité du savoir

Par Hicham Mesmoudi

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 00:06
WHY-WHY ANALYSIS

DEFINITION :
L'analyse Why-Why (ou analyse pourquoi-pourquoi) est une méthode utilisée pour l'identification de la cause (ou des causes) racine(s) d'un problème. Cette méthode est fréquement utilisée (fortement recommandée) dans l'étape "Root cause" du 8D (voir l'article sur la méthode 8D).

OBJECTIF :
Face à un problème/dysfonctionnement, se précipiter (et se contenter de) pour prendre des mesures/solutions immédiates et rapides (en urgence) ne sert qu'à masquer le problème temporairement (c'est comme se contenter de mettre un pansement sur une blessure). Or, l'analyse Why-Why est une méthodologie (je dirais même une philosophie) basée sur un questionnement par étapes et visant à identifier les causes réelles et racines d'un problème.
 
ETAPES DE MISE EN OEUVRE :
La méthode apporte ses fruits et est plus efficace lorsqu'elle est menée avec une équipe composée de personnes impliquées et concernées par la résolution du problème.
  1. Comme case de départ, commencez par le problème que vous voulez résoudre en se posant la question "Pouurquoi le problème existe (est survenu) ?" (exemple : pourquoi le diamètre du cylindre est hors tolérance ). Plusieurs réponses seront donc données, notez les. Chacune de ces réponses présente l'une des causes probables et potentielles du problème posé (à résoudre). 
  2. Reposez la même question (Pourquoi ?) pour chacune des réponses obtenues.
  3. Reposez la même question (Pourquoi ?) pour chacune des réponses obtenues et ce jusqu'à ce que vous aurez posé la question Pourquoi 5 fois voir plus si nécessaire.
  4. Généralement, une fois que vous aurez répondu au 5ème Pourquoi, la root-cause est déjà claire. C'est-à-dire qu'une cause racine (ou plusieurs) est identifiée.

UTILISATION:

Le why-why analysis est utilisée pour identifier la cause racine d'un problème. Répondre à la question : Pourquoi on a eu le problème ?
Toutefois, il est aussi recommandée d'utiliser cet outil pour déterminer la cause de non détection: Pourquoi le problème n'a pas été détecté ?
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 11:28
PPAP : PRODUCTION PART APPROVAL PROCESS
 
NB: Un package sur le PPAP est téléchargeable via cet article
 

I - DEFINITION :
Le PPAP est une démarche utilisée dans l 'industrie automobile pour la sélection, la qualification et l'homologation des fournisseurs de composants et de leurs procédés de production.

II - OBJECTIF :
Conduire une démarche PPAP consiste à démontrer et s'assurer que :
 L'ensemble des exigences et spécifications (plans, documents techniques...) du client sont bien comprises par le fournisseur et que le processus de ce dernier est capable de produire des pièces répondant à toutes ces exigences et ce de manière continue et à la cadence de production prévue.

III - GENERALITES :
Le PPAP est régi et est conduit par l'AIAG (Automotive Industry Action Group).

L'AIAG est une organisation mondiale fondée en 1982 par les groupes Chrysler, Ford Motor Company et General Motors dans le but de fournir un portail d'échange pour les membres. Cela dans le but de collaborer afin de développer et promouvoir des solutions pour renforcer et améliorer continuellement le son savoir-faire, processus, métiers, méthodes et pratiques de l'industrie automobile, tous ses acteurs y compris.

Le PPAP a connu la publication de plusieurs éditions. La 4ème étant la dernière, elle date de Mars 2006 et apporte quelques modifications par rapport à la 3ème. Les modifications apportées sont pour la plupart des notes supplémentaires qui concernent les ADMEC (FMEA), MSA, critères d'acceptation, qualification des laboratoires...

  IV - APPLICABILITE :
La démarche PPAP est applicable aux fournisseurs internes et externes de matières première. Le PPAP n'est pas obligatoire pour les matières en vrac, sauf s'il est demandé par le client.
Tout fournisseur automobile doit mener une démarche PPAP et obtenir une approbation totale de son client dans les cas suivants :

  • Nouveau produit développé/fabriqué/produit pour la première fois (jamais soumis à validation/homologation),
  • Modification ou correction d'un écart sur un produit déjà soumis au client (validé/homologué),
  • Modification d'un produit existant suite à un changement de design, de spécification, de process ou de matière première,
  • Modification du site de production : transfert d’une usine vers une autre.
  • D'autres cas de figures que le client spécifie généralement dans le cahier des charges/contrat/conditions générales de vente : modification process ou outillage, changement de fournisseur, modernisation d'équipement de production ou de contrôle...

V- EXIGENCES DU PPAP :
Ce paragraphe récapitule l'ensemble des exigences devant obligatoirement être pris en compte dans le PPAP.

1) Cadence de production significative :

  • Production de pièces, composants... : Les pièces PPAP doivent provenir d'une production dont la cadence est significative (entre 1 et 8h de production) et avec une quantité d'un minimum de 300 pièces consécutives (sauf si le client formule une autre exigence). Ces pièces doivent être élaborées dans le site de production/qualification (du fournisseur) en utilisant les outillages, machines, main d'oeuvre... disponibles dans ce même site. Des pièces échantillons de chaque process de production unique doivent être mesurées et testées.
  • Matériaux en vrac : Aucune exigence n'est formulée en termes de quantité de pièces. En revanche, si des échantillons doivent être soumis dans le PPAP, ils doivent être prélevés de façon à représenter l'état normal/d'équilibre du process de production.

2) Exigences PPAP :
Le fournisseur doit respecter toutes les exigences mentionnées par le client (plan, dimensions, spécification...). Pour les matériaux en vrac, la checklist doit être respecté.

Tout résultat de mesure/essai/test non conforme, oblige le fournisseur à ne pas soumettre les pièces au client (ni les documents, ni les enregistrements) et déployer tous les efforts requis pour résoudre le problème. En cas d'incapabilité de répondre à toutes les exigences, le fournisseur doit en informer son client pour convenir d'actions correctives appropriées.

Tous les essais et tests doivent être réalisés par des laboratoires qualifiés (voir QS-9000, 3ème édition, ch. 4.10.6). Les laboratoires indépendants/commerciaux utilisés doivent être accrédités (voir QS-9000, 3ème édition, Ch. 4.10.7). Si ces derniers sont impliqués dans les essais/tests, le fournisseur doit fournir les résultats dans le format du laboratoire avec nom, date et standards et normes utilisés pour réaliser les essais. Toute déclaration de conformité pour des résultats de tests est incacceptable.

Toute exception ou déviation par rapport aux exigences relatives aux tests et essais doit être obligatoirement validée par le client et non par le fournisseur.

2.1) Conception :
Le fournisseur doit disposer de tous les documents, dossiers, enregistrements et données relatifs à la conception du produit/pièce (et tous ses composants) faisant l'objet du PPAP.

Pour les pièces en vrac, les éléments de conception peuvent comporter : identification de la matière première, description des étapes et paramètres du process de fabrication/production, spécification ou critères d'acceptation du produit fini.

2.2) Changement de Spécification/Conception :
Le fournisseur doit disposer de tout changement de spécification ou de conception autorisé (par le client) et déjà incorporé dans le produit/machine/process mais non mentionné dans le dossier de conception/spécification.

Quand le client l'exige, le fournisseur doit avoir l'évidence et la preuve de l'approbation de l'Engineering client.

2.3) D-FMEA : Design FMEA : AMDEC Produit :
Quand le fournisseur est responsable de la conception du produit, il doit élaborer et disposer d'une AMDEC produit et ce selon les recommandations de la norme QS 9000 (3ème édition).

Pour les produits en vrac et quand c'est exigé dans la checklist, une matrice de conception (Design Matrix) doit être élaborée et ce avant l'AMDEC produit.

2.4) Diagramme de flux de processus :
 Le fournisseur doit élaborer et disposer d'un diagramme de flux de processus décrivant le processus de production : étapes, séquences, vérifications... (se référer à l'APQP). Appelé « Process Flow Chart ».

Pour les pièces en vrac, l'équivalent de ce diagramme est la description des flux de processus.

2.5) P-FMEA : Process FMEA : AMDEC Process
Le fournisseur doit élaborer et disposer d'une AMDEC process et ce selon les recommandations de la norme QS 9000 (3ème édition) et du manuel AIAG.

Une AMDEC process peut être commune pour un process destiné à fabriquer une famille de produits similaires.

2.6) Résultats dimensionnels :
Le fournisseur doit apporter l'évidence de la conformité de toutes les vérifications/mesures dimensionnelles mentionnées dans le plan du produit et dans le plan de contrôle (les résultats obtenus sont conformes aux exigences/spécifications). Chaque processus de production unique (ligne, outil, moule...) doit faire l'objet de mesures/contrôles avec des résultats conformes.

Le fournisseur doit mentionner et préciser la date, révision et toute autorisation de de changement du plan du produit et/ou de la spécification par rapport auquel il a vérifié la conformité (date et révision du plan selon lequel la conformité du produit a été vérifié).

Le fournisseur doit identifier une des pièces mesurées comme étant un échantillon clé (représentatif de la population/production).

Le fournisseur doit mentionner sur tous les documents et annexes accompagnant les résultats dimensionnels les éléments suivants : date et révision du plan/spécification, nom du fournisseur et la référence du produit.

2.7) Résultats essais matière :
Lorsque des caractéristiques/propriétés mécaniques, électriques, chimiques, métalluriques... sont spécifiées/exigées dans le plan/spécification du produits, elles doivent être testées et leur conformité évaluée par rapport aux exigences.

Tous les tests réalisés doivent être enregistrés dans un rapport/récapitulatif (format lisible et convenable) tout en précisant la quantité de pièces par test, la date et les résultats essais. Ce rapport doit aussi mentionner la date et révision du plan/spécification, le nom du fournisseur (matière première) et quand c'est demandé par le client la référence produit du fournisseur (matière première).

2.8) Résultats tests/essais de performance :
Quand des essais/test de performance ou des exigences fonctionnelles sont définis dans la spécification ou dans le plan de surveillance/contrôle, ceux-ci doivent être réalisés. Les résultats sont à présenter dans un rapport tout en précisant la date des tests, la date, révision de la spécification selon laquelle les tests ont été effectués. Tout document décrivant un changement/modification/rectification/dérogation de la spécification/cahier des charges  (pris en compte ou pas dans les tests) doit être mentionné dans ce rapport.

2.9) Capabilités et critères d'acceptation :
Une étude initiale doit être menée afin de savoir si le niveau de capabilité/performance initial du process est acceptable (correspondant aux exigences et limites spécifiées) avant de soumettre les échantillons au client.

Cette étude de capabilité est effectuée/récapitulée sous forme d'indices de capabilités :
- Cpk : indice de capabilité pour un process stable.
-Ppk : indice de performance.

L'objectif de l'étude initiale n'est pas d'atteindre une valeur cible (indice de capabilité) mais d'identifier et comprendre les variations du process. Quand des données (mesures) suffisamment représentatives (historique) sont dispobiles, une carte de contrôle peut être adoptée (minimum 100 échantillons) et le Cpk peut être calculé une fois le process stable.

Si le process s'avère non stable et que les relevés (mesures) sont compris dans les limites de la spécification, l'indice Ppk doit être utilisé.

Quand les données suffisantes ne sont pas disponibles (moins de 100 échantillons), il est recommandé de contacter le client pour redéfinir un plan d'échantillonnage approprié.

2.10) Plan de surveillance :
Il doit découler de l’AMDEC Process (PFMEA) et préciser l’ensemble des caractéristiques produit et process à surveiller et à mesurer par le fournisseur. Il doit spécifier le moyen utilisé pour la surveillance, la fréquence et la nature de l’enregistrement.

L’application du plan de surveillance est vérifiable sur le terrain lors de l’audit qualification process.

Le plan de surveillance doit aussi préciser tous les essais prévus dans la surveillance (y compris de la matière première). Exemple : test d’inflammabilité, essais destructifs….

 2.11) IMDS : International Material Data System :
Le fournisseur doit disposer d’un identifiant sur le portail IMDS via lequel il doit créer la décomposition matérielle du produit qu’il fabrique.

Tous les matériaux sont pré-déclarés sur le portail. Il suffira de composer son produit sur la base de sa composition matérielle et chimique.

Une fois le produit déclaré sur le portail IMDS, il faudra le soumettre au client en récupérant l’identifiant (ID) du client. Le portail est assez intuitif et des formations en ligne existent ainsi qu’un tutoriel IMDS.

L’IMDS est une obligatoire réglementaire.

2.11) Gamme de conditionnement/packaging :
Le fournisseur doit définir la gamme de conditionnement du produit, elle est généralement appuyée avec des photos du produit conditionné. La gamme définit la quantité de pièces par unité de conditionnement et le nombre d’unités de conditionnement par unité de manutention, l’adresse du fournisseur et du site client, la nature du contrat logistique/incoterm (exworks, DAP…). Ce document est le contrat logistique entre le client et le fournisseur mais à ne pas confondre avec le contrat d’achat qui lui est plus global.

2.11) PSW : Part Submission Warrant :
Dans la majorité des cas (si ce n’est pas 100%), vous utilisez le format (template) de votre client car il l’exige souvent.

Le PSW est l’engagement écrit de la part du fournisseur attestant de l’exactitude des informations fournis (documents cités au-dessus) mais aussi de l’engagement du fournisseur de satisfaire les exigences du client en termes de qualité du produit et de capabilité process mais aussi de capacité.

Article en construction : cet article met du temps à être finalisé mais il sera complet et détaillera toutes les étapes du PPAP. Merci de votre patience.

Pour toute question/information, n'hésitez pas à me contacter.
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 13:30
VBSS : Value Based Six Sigma
 


DEFINITION :

Le VBSS (Valued Based Six Sigma) est avant tout une démarche d'amélioration continue orientée client, processus et mesure.

C'est une philosophie qui combine la stratégie et les solutions du Lean avec la culture et les outils du Six Sigma.

L'objectif du VBSS étant de satisfaire le client, plus vite et avec moins de pertes.



OBJECTIFS :
  • Zéro retard : respect délais clients,
  • Zéro défaut,
  • Pas de perte de temps,
  • Stocks minimums,
  • Pas de gaspillage,
  • Robustesse et fiabilité du procédé de fabrication,
  • Amélioration continue.


SIX SIGMA :

Le terme « Sigma » correspond à une lettre grec pour décrire la variabilité d’un procédé de fabrication. Plus le niveau « sigma » est grand, meilleure est la qualité. Par exemple, l’objectif est d’obtenir des process 6 sigma ce qui correspond à 3.4 ppm !

Les projets Six Sigma sont conduits par une équipe pluridisciplinaire et pilotés par un chef de projet appelé "Black Belt". Des projets (simples) peuvent être conduits par un Green Belt.

Le déploiement du 6 Sigma repose sur l'outil DMAIC (Define-Measure-Analyze-Improve-Control). La force du Six Sigma consiste dans ses étapes clés qui font appel à une multitude d'outils et de méthodes reconnues.


DMAIC :

1) Define :
  • Décrire l'état initial (produit, process...),
  • Décrire les défauts et impacts,
  • Définir le cadre du projet,
  •  Définir les objectifs CTQ (Critical To Quality) et VOC (Voice Of the Customer),
  • Définir une équipe projet.
Outil associé : La méthode SMART (sera développée dans un autre article) peut être utilisée pour la phase "Define".


2) Measure :
  • Définir les données à mesurer en liaison avec les CTQ,
  • Définir les metrics et moyens de mesure,
  • Produire les mesures en vérifiant l'origine des données,
Outils associés : Process mapping, Value Stream Mapping, Pareto, AMDEC, brainstorming, cartes de contrôle, Ishikawa, gage R&R...

3) Analyze :
  • Analyser et déterminer le niveau de 6 Sigma actuel ou le taux de défauts,
  • Analyser le root causes (arbre des causes),
  • Quantifier les améliorations potentielles,
Outils associés : Brainstormig, Ishikawa, Cp et Cpk, matrice C&E, ANOVA, Weibull, AMDEC, diagramme des interactions, analyse multivariée, régression...


4) Improve :
  • Développer des solutions alternatives et sélectionner les meilleures,
  • Redéfinir le produit, le process ou les spécifications,
  • Piloter les améliorations,
Outils associés : Brainstorming, Benchmarking, Process flow, TPM, 5S, Gantt, Pull systems...


4) Control :
  • Détailler le plan de contrôle ou de surveillance,
  • Documenter les procédures,
  • Ajuster et paramétrer les metrics,
  • Implanter et mettre en oeuvre les solutions,
  • Prodiguer les formations requises,
  • Péreniser les solutions choisies : éviter de revenir à l'ancien !

CONCLUSION :
Le VBSS permet d'ptimiser la performance des procédés de fabrication en résolvant les problèmes techniques en adoptant, systématiquement, une méthode d'analyse rigoureuse et structurée.

Concernant le DMAIC, on parle aussi de l'extension DMAICS : S = Standardiser : visant à standarider et garantir la périnité des solutions adoptées.

 
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 19:51
ORIGINE :

William Edawrds DEMING a présenté le modèle PDCA en 1950 au comité directeur Keidanren (syndicat patronal des entreprises du Japon). C'est ainsi que l'outil PDCA est connu aussi (surtout au Japon) sous le nom de "Roue de Deming".

Le principe du PDCA a été mis au point à la base par Walter Shewhart (statiticien et ami de Deming) mais il a été développé et popularisé par William Deming.


DEFINITION :

Le PDCA est méthode pour aider à conduire l’amélioration d’un produit ou d’un processus. Elle s'articule autour de 4 étapes clés : Plan - Do - Check - Act.

DEROULEMENT :

  • Plan : Planifier le but à atteindre, définir ce que l'on souhaite obtenir, ce que l'on vise comme amélioration ou objectif (valeur, finalité...) à atteindre,
  • Do : Développer, mettre en oeuvre les actions requises pour atteindre l'objectif défini. Cette phase peut s'illustrer par un plan d'actions ou une démarche de gestion de projet définissant les actions à mettre plance, les responsables, les délais, les moyens...
  • Check : Contrôler, vérifier, mesurer l'efficacité des actions entreprises. il est recommandé de définir la manière/façon de vérifier/mesurer pendant la phase "Plan" afin d'être sûr que l'objectif escompté est mesurable.
  • Act : Agir, analyse les résultats obtenus, définir des actions correctives et/ou préventives si les résultats ne sont pas satisfaisants (différents de l'objectif fixé dans la phase "Plan"). Si les résultats obtenus s'avèrent satisfaisants, la boucle PDCA peut être redéclenchée pour viser l'amélioration.

CONCLUSION:

Deming a dit " Une entreprise qui ne sait où aller a très peu de chance d'y arriver ! "

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter.
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 20:32

LA METHODE 8D

 

DEFINITION :

Le 8D (Eight Disciplines) est une méthode de résolution de problème qui se distingue par le fait de viser les sources racines du problème/défaut/dysfonctionnement/anomalie...

 

 

ORIGINE :

La méthode 8D a été utilisée pour la première fois au sein de l'armée desEtats-Unis d'Amérique. Le processus 8D était cadré par la norme militaire 1520(Système d'action corrective et disposition pour matériel non-conforme).

 

Puis, en 1987, la méthode 8D a été documenté pour la première fois par lafirme Ford Motor Company et ce sous format d'un cours/manuel d'utilisation suite à divers déboires répétitifs que la compagnie traversait année aprèsannée.

 

 

OBJECTIF :

La méthode 8D a pour but de standardiser et formaliser les procédures degestion des problèmes inattendues au sein d’une organisation. C’est une méthodede réaction rapide face à un problème, qui s’applique dans le doubleobjectif  d’assurer la continuité des flux et de trouver en même temps des solutions pour éradiquer les causes racines du problème. Elle demande untravail collaboratif entre différentes équipes des fonctions logistiques. Les solutions trouvées aux problèmes ponctuels sont continuellement améliorées et conservées en tant que modèle. Cette démarche se concrétise fréquemment par unrapport 8D.

Les 8 actions à entreprendre en cas de problème ponctuel sont les suivantes :

  1. Préparation du process 8D
  2. Description du problème
  3. Identification et mise en place des actions immédiates
  4. Identification des vraies causes du problème
  5. Validation des actions correctives permanentes
  6. Implémentation des actions correctives permanentes
  7. Prévention contre toute récidive
  8. Félicitation des équipes de travail déployées


DISCIPLINE 1 : Identifier l'équipe et préparer le lancement

Mettre en place une équipe qui a la connaissance, le temps, le savoir-faire et les compétences pour comprendre le problème et par conséquent être capable de le résoudre :

 

  • La taille de l'équipe dépendra de l'importance duproblème.
  • Les personnes peuvent avoir des origines diverses (ingénierie, méthodes, qualité, production, achats, logistique, fournisseur,client, etc.).

 

L'équipe désigne un pilote.

Clarifier les objectifs et les responsabilités.



DISCIPLINE 2 : Décrire le problème

Il s’agit ici d’identifier et d’énoncer le problème qui sera soumis à l’équipe de travail. C'est-à-dire rassembler toutes les informations nécessaires, recueillir tous les témoignages, toutes les preuves, tous les rapports émis. Il faut ensuite mesurer l’ampleur du problème, préciser l’enjeu et identifier les contraintes. Nombreux outils peuvent aider à décrire le problème. Notamment le brainstorming, le QQOQCCP, la méthode des 5M...


DISCIPLINE 3 : Risk Assessment et actions immédiates

Le but de cette action est de proposer et faire appliquer des solutions immédiates afin de contenir le problème. Il ne faut surtout pas freinerl’activité durant la période de réflexion sur une solution pérenne. Les solutions immédiates souvent appelées « action pompier » ou « sparadrap ». En cas d’urgence d’ailleurs, ces actions peuvent être menées avant la constitutionde l’équipe de travail sur le processus 8D. Cette étape est aussi l'occasion d'approfondir la bonne compréhension du problème.


DISCIPLINE 4 : Rechercher les causes

L’équipe de travail définie se donne le temps et les moyens nécessaires pour analyser en profondeur le problème et identifier les vraies causes. Mais au départ, elle émet des hypothèses sur les causes probables et vérifie à la fin de l’enquête celles qui sont plus pertinentes au vue de la situation. Le processus d’identification des vraies causes suit les étapes suivantes :

 

  • Identification de toutes les causes potentielles.
  • Vérification de chacune d'elles au regard des données, preuves, résultats d'analyses et mesures et rapports et données d’enquêtes disponibles sur le problème.
  • Identification de toutes les causes imputables.
  • Définition des actions correctives alternatives aux actions immédiates pour éliminer les vraies causes.

 

Les outils d’analyse utilisés pour décrire le problème au départ (Discipline 2) sont aussi ceux utilisés pour définir les vraies causes.

Des tests, essais et simulations peuvent être réalisés pour confirmer et/ou écarter des hypothèses, causes, thèses.


Discipline 5 : Définir les actions correctives permanentes

Il s’agit à cette étape de vérifier si les solutions proposées permettent d’éliminer les vraies causes du problème. Il faut par ailleurs s'assurer que leur application ne fera pas ressurgir un nouveau type de problème. Le choix final se portera alors sur les solutions certaines, raisonnables en termes de moyens matériels, humains et technologiques, en termes de coûts, de délais etde sécurité.

 

  • Reclassement de l'équipe 8D en fonction des compétences requises.
  • Confirmation réelle de l’efficacité des actions correctives proposées. Une série de tests, essais, mesures et expériences peut être définie et réalisée.
  • Choix des critères de sélection tels que le coût, les moyens matériels et humains, le délai, les impacts sur le processus et sur le client, la culture d'entreprise, etc.
  • Dans le cas ou les solutions retenues semblent peu satisfaisantes, l’équipe 8D est remise au travail jusqu’à l’obtention d’une solution optimale et consensuelle.
  • Il est fortement recommandé d'effectuer une revue des actions choisies afin de s'assurer qu'elles ne génèrent pas de nouveaux (ou d'autres) problèmes qualité et/ou risques liés à la santé et sécurité au travail et/ou une des impacts environnementaux (pour les structures qui s'en soucient !!).

 


Discipline 6 : Implanter les actions correctives

C’est l’étape qui aboutira à la mise en application des actions correctives suivant le plan et les orientations de l’équipe 8D. Elle contient les principaux points suivants :

 

  • Révision de la composition de l'équipe afin de l'adapter aux compétences nécessaires.
  • Planification de la mise en place des actions et leur suivi.
  • Choix des critères de validation des solutions.
  • Après implémentation, suivi de l'évolution du problème afin de mettre en œuvre d'éventuelles actions supplémentaires.
  • Après validation des actions correctives permanentes, suppression des actions immédiates.

 


Discipline 7 : Définir les actions préventives

 

  • Identification des possibilités de renouvellement du problème dans le futur ou à d'autres applications.
  • Recherche de l’existence de situations similaires dans d’autres systèmes, produits, processus, activités...
  • Définition des actions qui permettront au problème de ne pas se renouveler/reproduire sur des produits ou opérations similaires.
  • Etude et choix des actions préventives pour les systèmes identifiés comme pouvant subir/connaître le même problème (objet du 8D).
  • Actualisation de la documentation (procédures, instructions, modes opératoires, plans, formations, organigrammes).

 


Discipline 8 : Féliciter l'équipe 

 

  • Félicitation de l'équipe pour la participation au projet et pour les efforts collectifs déployés.
  • Reconnaissance envers les participants pour les efforts et apports.
  • Notification des apprentissages faits pendant le projet et des résultats obtenus.
  • Clôture de l'analyse 8D.
  • Communication : mettre en valeur la méthode et ses apports. Assurer une bonne communication en interne est important. Cela permet d'encourager l'utilisation de la méthode et l'intégrer dans l'esprit des gens au fur et à mesure.

 CONCLUSION:

 

 

Il est à noter que cette démarche se consolide fréquemment par un rapport 8D.

 

Un exemple du rapport 8D est téléchargeable via cet article

 

Durant ces dernières années, Ford Motor Company a développé la démarche 8D vers une démarche 9D. Cette extension du 8D vers le 9D consiste à se poser une question intéressante avant de se lancer dans une analyse 8D. La question étant "Est-il nécessaire de faire un 8D ?" ou "Faut-il vraiment faire un 8D ?". Cela dit, tout problème ne requiert pas forcément une démarche 8D !

 

 

 

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L'intérêt que je porte au Management QSE m'a conduit à lancer ce blog et l'animer afin de partager mes connaissances, mes expériences et mon savoir-faire.

Mon profil : Responsable Management QSE, Contrôle Qualité et Packaging.

NB : Merci de me signaler toute erreur ou problème rencontré sur le blog.



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